Parcours Alternatives Urbaines, Démarches Expérimentales de l’École d'Urbanisme de Paris. Cet enseignement intensif, concentré sur un atelier de trois jours, initie les étudiants en master 2 à des approches filmiques convoquant la fiction pour penser des dynamiques territoriales et leurs représentations visuelles. Comme disait Fernand Deligny, ces vidéos sont “l'outil et la trace” de l'expérience de cette sensibilisation à une pratique filmique exploratoire. (Fernand Deligny, "Quand même il est des nôtres", paru dans la revue Jeune Cinéma, n°55, mai 1971)

Session 2017

En 2017, les étudiants du parcours AUDE ont réalisé, durant les vingt heures de la session thématique Urbanisme & fiction, le film LGON présentant quatre personnages en situation d'attente aux abords de la station du rer A de la ville de Lognes.

LGON

"Suite à une panne électrique un samedi matin, le train LGON du rer A est immobilisé en gare de Lognes. Les quelques passagers se retrouvent bloqués dans cette ville inconnue et déambulent aux abords de la gare. Ils s'éloignent peu, restant aux aguets d'une reprise rapide du trafic ferroviaire. Mais l’attente se prolonge, nourrissant diverses errances. Cet imprévu spatio-temporel deviendra particulièrement source d’imagination créatrice pour un jeune musicien, une étudiante rêveuse, un enfant intrépide et une personne âgée quelque peu désorientée..."


Session 2016

La gare RER Noisy-Champs qui mène à l’École d'Urbanisme de Paris est vouée à une transformation sur plusieurs années en vue de la mise en place des lignes 15 Sud et 16 du nouveau réseau du Grand Paris Express. Les travaux démarrent fin 2016. La mise en service est prévue pour 2025/2030.
Exploration de cette gare et des alentours avant le lancement des chantiers.


Hors cadence

"Lieu de déplacements et de dynamiques la gare est un théâtre de mouvements. Dans cet univers de rails et d’impatience, les pratiques et les vitesses se croisent.
En pénétrant progressivement dans l’enceinte de cet espace, cette vidéo s’attache à observer cheminements et mécanismes tout en gagnant en vitesse et en intensité."


Élévation brute

"A quelques encablures de la station RER Noisy Champs, le centre commercial Champy offre à ses habitants une vie qui oscille entre calme voluptueux et tumulte minéral."


Les délaissé(e)s

"En suivant un sac plastique, blanc puis noir, parfois en mouvement, parfois à l’arrêt, nous sommes invités à imaginer l’histoire des déchets avant qu’ils se fixent, qu’ils deviennent élément du paysage. Preuve d’usages informels, l’objet­déchet devient un indice pour déchiffrer les choses qui se passent aux alentours de la gare : ainsi même une simple chaise abandonnée pour certains, enfouie sous terre et protégée la journée pour d’autres, devient le soir une assise bien agréable pour de longues heures d’attentes."


ADN

"Comme une plongée au cœur du système sanguin de la gare de Noisy-Champs, ADN propose de découvrir l'huile de la machine, de perdre dans le labyrinthe des circulations. C'est un nouveau point de vue sur les rouages du mécanisme de la gare, entre tours et détours, on monte et descend, on suit les flux. "


Lambeaux

"Extérieur jour.
La gare de Noisy - Champs,
épicentre du séisme,
morcelle et fracture le temps,
et l’espace.

Les grilles et barrières créent en nous un sentiment d’oppression. "


Villusion

"Il est possible de ne pas regarder la télévision, de ne pas lire les journaux ou de livres, de ne pas écouter la radio. Il est possible de ne pas se rendre au cinéma, au théâtre, à des discussions ou à des conférences. Il est cependant impossible d'échapper aux informations que délivre la ville. Celle-ci est une véritable scène de la culture de l'image. La ville est saturée de signaux. Elle communique constamment avec nous. Qu'on se rende au travail, qu'on erre ou qu'on stagne, les renseignements qu'elle nous offre nous poursuivent irrémédiablement. Sans interruption, la ville nous donne à voir les fantasmes de la société. Elle nous impose les représentations aseptisées du monde dans lequel nous nous efforçons de survivre. Elle nous inonde d'illusions et nous cessons de voir le réel. Faut-il donc fermer les yeux pour percevoir le vrai ? Et si nous écoutions la ville plutôt que de la regarder ? Peut-on échapper à la fiction de l'image en prêtant l'oreille à ce que nous dit la ville ?"